Les Moulins
Le quartier des Moulins existe encore aujourd'hui, même si la plupart des bâtiments ont disparu. Il reste le bâtiment des Turbines et quelques maisons à usage d'habitation.
En 1809, il existe côté Balagny un moulin à blé avec deux roues.
En 1813, Madame de Vérigny, châtelaine de Balagny, achète les moulins de Bury, à savoir les deux moulins à foulon et un moulin à huile, sur le fossé "l'évêque", bras du Thérain qui est constitué près de Mouy.
La limite administrative entre Balagny et Bury se situe au milieu de la rivière qui est loin d'être rectiligne.
La nouvelle propriétaire, pour améliorer la force motrice des moulins, rehausse le déversoir (barrage qui régule le niveau de l'eau à l'entrée du moulin) au-dessus du niveau fixé par le Sous-Préfet de Senlis, d'où des difficultés avec les riverains et l'administration compétente.
En 1839, le château de Balagny est démoli et pillé par les "bandes noires" et les biens partagés.
Trois des Moulins deviennent la propriété de Monsieur Saunier, mécanicien; le quatrième Moulin est exploité par Monsieur Jean-Baptiste Lefèvre, filateur de laine peignée Mérinos à Cires-les-mello. Il en sera locataire jusqu'en 1851, date à laquelle se fait officiellement la mutation de propriété de Monsieur de la Roche Macé à Monsieur Jean-Baptiste Lefèvre.
Les conflits sur la hauteur d'eau et le réglage des déversoirs se poursuivent durant les années 1841 à 1848.
En 1845, un canal de décharge est créé pour mieux maîtriser les variations de niveau de la rivière. Aujourd'hui, il est devenu le bras principal.
En 1860, les trois moulins appartiennent à Jean-Baptiste Lefèvre et sont devenus des filatures; l'un d'entre eux (l'ancien moulin à blé) est loué à Monsieur Mansard Marie-Michel dont un des fils Ernest est marié à une des filles de Monsieur Jean-Baptiste Lefèvre.
En 1866, Jean-Baptiste Lefèvre veut, une nouvelle fois, l'autorisation de rehausser de 30 cm le déversoir de son moulin. L'ingénieur des Ponts et Chaussées n'accèdera pas à sa demande en argumentant que les usiniers en amont ne pourraient pas le supporter.
Jean-Baptiste Lefèvre vend l'ensemble de sa propriété, en 1869, à Monsieur Herbet, négociant en vins à Creil.
Aujourd'hui, le Thérain s'écoule librement sans plus rien céder de sa force motrice.
(Tiré du livre réalisé et édité par l'Association des Amis du Patrimoine de Balagny)